Sunday, November 30, 2008

Now that's a talk...

Why do the seminars I go to are never like that?

http://agilent.cnpg.com/Video/flatFiles/639/

In case "They" are watching you...

Don't pretend that physicist do not contribute to health research anymore...

At least, people being mind-read on by the NSA or controlled by aliens have some hope, thanks to them!

http://people.csail.mit.edu/rahimi/helmet/

Tuesday, October 21, 2008

Ces lendemains de veille que l'on regrette

Capsule rédigée pour l'Agence Science Presse

Une nouvelle qui réconfortera peut-être les “victimes” de lendemains de veille : la science se penche sur la question! Une équipe de l'université de Bristol a étudié la croyance qui veut que l'alcool diminue nos critères de beauté. La rumeur s'est vue cette fois confirmée. Non seulement un verre de trop “améliore” l'opinion sur les charmes d'une personne du sexe opposé, mais de plus, cet effet se prolonge jusqu'à 24 heures après une beuverie... uniquement chez les hommes. Les chercheurs avancent comme explication que du point de vue de l'évolution il est moins risqué pour les hommes que pour les femmes de revoir leurs critères de sélection à plus long terme.

Mauvais mari jusque dans les gènes

Capsule rédigée pour l'Agence Science Presse

Non seulement pouvez-vous hériter du visage de votre père, mais une découverte en génétique indique que vous pourriez aussi hériter de son mariage. Une équipe internationale de généticiens a pour la première fois associé un gène aux relations de couple. D'après leurs observations, les hommes porteurs d'une modification de ce gène présentent plus de difficultés de couple. Celui-ci, contrôlant dans le cerveau la distribution d'une molécule, la vasopressine, pourrait influencer de façon générale les relations interpersonnelles. En effet, il avait déjà été associé à des cas d'autisme lors d'une étude précédente. Une influenc similaire du gène de la vasopressine avait attiré l'attention chez les campagnols : une population polygame des petits mammifère étaient porteuses d'une gène modifié par rappor aux campagnols fidèles à un seul partenaire.

Wednesday, October 1, 2008

Le véritable « robot culinaire »

Capsule pré-éditée rédigée pour l'Agence Science Presse

Paisiblement, vous vous réveillez à l’odeur du café et des œufs au bacon préparés à la cuisine par votre robot domestique. « Ce genre de robot est impossible aujourd’hui » affirment la plupart des spécialistes? Pas avec la solution originale de l’équipe munichoise de Michael Beetz. Ils proposent de transformer la cuisine entière en un système informatique. Chaque armoire, chaque pot, chaque ingrédient, est équipé d’un émetteur radio que détecte un ordinateur central, le cerveau de la cuisine. Celui-ci place son inventaire dans une carte 3D virtuelle de la cuisine. En communication constante avec l’ordinateur, évolue dans la cuisine le robot lui-même, avec ses bras préhensibles, ses senseurs infrarouges pour la navigation et sa radio pour communiquer avec l’ordinateur. Reste maintenant pour les cybernéticiens à rendre leur robot assez précis pour être un bon marmiton…

Un réfrigérateur à cristaux liquides

Capsule pré-éditée rédigée pour l'Agence Science Presse

Pour construire des réfrigérateurs « pollution zéro », des chercheurs de l’université d’État de Pennsylvanie proposent une solution radicale : remplacer les gaz réfrigérants par un bloc de polymère. Normalement, un réfrigérateur utilise un gaz (fréon ou HFC) qui absorbe la chaleur lorsqu’il est compressé puis relâché. L’équipe cherche à recréer cet effet avec des cristaux liquides, un type de polymères. Lorsqu’on y fait passer un courant électrique, ils peuvent absorber la chaleur. L’électricité, oriente les molécules de cristal liquide comme de petits aimants, puis les laisse se relâcher. Dans le processus, ceux-ci absorbent la chaleur de ce qui les entoure. On peut ainsi imaginer un réfrigérateur sans gaz, ni danger pour la couche d’ozone. Si le matériel existe en laboratoire, reste maintenant à en tirer parti dans un appareil réel…

Organique : pourquoi des prix plus élevés?

Version pré-éditée d'un article rédigé pour l'Agence Science Presse
Le débat sur les avantages des aliments organiques refait surface! Des chercheurs de l’Université de Copenhague ont récemment démontré que des aliments organiques secs ne comportent pas plus de nutriments que ceux cultivés en présence de fertilisants et de pesticides.

Selon Susanne Bügel et son équipe, plutôt que la méthode de culture, ce sont l’ensoleillement, les précipitations et le sol qui influencent le plus la quantité de nutriments dans ces aliments. Les chercheurs ont aussi observée que même leur assimilation par les animaux n’est pas supérieure à celle des aliments « traditionnels ».

Organique et traditionnel arrivent donc nez à nez sur l’aspect nutritif; pourtant, les premiers sont vendus plus cher dans les étals. Les chercheurs ne manquent pas de souligner que plusieurs consommateurs acceptent ces prix croyant que ces aliments sont meilleurs pour la santé.

« Les gens associent “organique” avec “meilleur pour la santé” », confirme la diététicienne Nathalie Jobin, directrice des affaires scientifiques pour le site Extenso, un portail d’information consacré à l’actualité scientifique en nutrition. Elle propose que cette perception pourrait provenir du fait que les commerces leur réservent souvent une section à part.

Cependant, le marketing n’est pas la seule cause des prix plus élevés attachés à l’étiquette organique : « ce type de culture comportent des risques qui se reflèteront sur leur prix », souligne Nathalie Jobin. En effet, l’ariculture organique est plus sensible aux caprices de la nature et produit souvent de moins bons rendements.

Le choix des consommateurs pour les produits d’appellation organique n’est pas seulement motivé par un souci de santé personnelle, souligne de plus la nutritionniste. Les aliments organiques sont souvent vus comme meilleurs pour l’environnement. Le hic : les produits organiques peuvent aussi être suremballés ou provenir de l’étranger, produisant ainsi des déchets et des émissions de gaz à effet de serre.

Comme la valeur nutritive des aliments varie énormément selon l’année, les conditions de production et la provenance des aliments, il sera ardu de clarifier les bénéfices et les défauts de l’agriculture organique. D’ici là, pour prendre soin de sa santé, conseille Nathalie Jobin, « il est plus important de s’assurer de consommer des portions suffisantes de fruits et de légumes chaque jour, peu importe leur mode de culture ».

Friday, August 15, 2008

Une machine à goûter le vin

Version avant édition d'un article rédigé pour l'Agence Science Presse

Pour bien goûter, rien ne vaut une langue… électronique… C’est du moins l’opinion de Cecilia Jiménez-Jorquera, qui a conçu une machine capable de détecter un cépage et d’identifier un millésime. L’appareil est fait d’une série de senseurs contre lesquels s’écoulent du vin ou du jus de raisin. Faits de polymères et de verre, ces senseurs mesurent simultanément la concentration de 10 ions et métaux dans un liquide en plus de son pH.

Cette « langue électronique » transmet ces informations à un ordinateur qui calcule l’empreinte chimique du vin. La machine peut aussi servir à analyser la provenance des raisins dans un jus. Dans le cas du vin, le système identifie non seulement le ou les cépages qui le composent, mais aussi son année de fabrication.

Le prototype renferme de grandes promesses pour l’industrie vinicole. Prévoir la qualité d’un vin est non seulement un art, mais aussi une science complexe. Un batterie de tests est utilisée pour mesurer les caractéristiques des raisins et de leur jus pour élaborer un vin de qualité. Avec une langue électronique, tout est mesuré en quelques minutes, par un appareil qui tient dans le creux de la main.

De plus, la capacité de l’appareil à identifier l’année de confection du vin permettra de déjouer les faussaires, de plus en plus présents dans le monde des vins de renom. Déjà, les chercheurs se promettent d’améliorer leur système en y ajoutant de nouveaux senseurs qui détecteront des molécules organique précises; les acides malique ou gluconique par exemple.

La génétique résout une énigme africaine

Version avant édition d'un article pour l'Agence Science Presse

Des généticiens se sont fait détectives pour lever le voile sur une tranche du passé de l’Afrique. En suivant la trace de deux gènes, des chercheurs de l’université Stanford ont trouvé les preuves d’une migration qui a porté avec elle dans le sud de l’Afrique les techniques de l’agriculture.

Les généticiens ont suivi chez des populations africaines les marqueurs particuliers de deux gènes du chromosome Y. Celui-ci est un candidat idéal pour observer les traces des événements du passé : présent seulement chez les hommes, il n’échange pas ses gènes avec d’autres chromosomes. Leur expérience a porté fruit lorsqu’ils virent apparaître sur une carte de la fréquence de ces marqueurs le chemin de cet ancien peuple.

En unissant leurs découvertes avec celles d’archéologues et de linguistes, il peuvent tracer l’origine de l’agriculture dans cette région à une migration remontant à 2000 ans. Un peuple de l’est de l’Afrique parlant un dialecte typique du sud du Nil, affirment les chercheurs, s’est déplacé à cette époque vers le sud, apportant avec lui l’agriculture et la domestication du bétail.

La diffusion de l’agriculture et de la domestication des animaux du Proche-Orient vers l’Europe pendant le néolithique est très étudié, mais son équivalent africain restait mystérieux. Des fouilles archéologiques avaient démontré que le sud de l’Afrique connaissait l’agriculture avant la dernière grande migration connue : celle des Bantus il y a 1500 ans. La provenance de ces connaissances dans cette région restait un mystère…. Les peuples de l’époque avaient-ils simplement enseignés leurs techniques à leurs voisins du sud ou bien y avait-il eu une migration antérieure, encore inconnue? Il aura fallu unir la génétique à l’archéologie pour trancher le débat…

Wednesday, August 13, 2008

Boys Will Be Boys...

Is it science? technology? engineering? ... OK, maybe not, but the guy does wear a labcoat and lab glasses!

http://www.willitblend.com/

La pilule ou la parole : lutte en psychiatrie

Version originale d'une capsule soumise à l'Agence Science Presse

Ce n’est pas une surprise : en psychiatrie, de plus en plus de médicaments sont prescris. Toutefois, une nouvelle étude américaine indique que cette hausse de popularité se fait aux dépends de la psychothérapie. La part de psychiatres unissant une thérapie orale à la médication diminue et ceux prescrivant seulement ces derniers sont plus nombreux. Si l’amélioration des médicaments psychotropes et la formation de psychiatres avec de nouvelles mentalités explique cette hausse, la situation découle aussi de considérations financières. Aux États-Unis, un psychiatre est payé plus cher pour 3 visites de 15 minutes pour prescrire un médicament que pour 45 minutes de psychothérapie. Ramin Mojtabai, auteur de l’étude, met en garde les psychiatres futurs; leur profession doit garder l’équilibre entre la médication et la psychothérapie.

Sunday, August 10, 2008

Art and Science : getting along like peanut butter and jelly

Leonardo Da Vinci and Vesalius – among many others – are there to show that the union of science and art is not a new. Art is about the way we perceive the world and science as revolutionnize that perception. It can be expected then that they would work hand in hand in the modern world. Sciart is a fusion of science AND art, not in a NASA-style “artist rendering”, but in a symbiosis where science become the medium as well as the object of the artist. The internet has great examples of this; here his a few.

Julian Voss Andrea, an ex-physician and one of the best sciartist, website :
http://www.julianvossandreae.com/

Bioglyph : bioluminescent art at Montana State University
http://www.erc.montana.edu/Bioglyphs/default.htm

DNA 11’s personnalizzed genetic art :
http://www.dna11.com/

A collection of science tattoos assembled by Carl Zimmer :
http://blogs.discovermagazine.com/loom/science-tattoo-emporium/

Polarize tape art :
http://www.austine.com/

Jacques Deshaies proteins and DNA paintings :
http://www.jacquesdeshaies.com/bienvenue/index2.html

Brush with Science of Julie Newdoll
http://www.brushwithscience.com/fall2003/Commissions/RecentlyPubCommissions.html

Thursday, July 31, 2008

La dernière leçon du professeur Pausch

Article rédigé pour l'Agence Science Presse

Randy Pausch est mort ce vendredi, 25 juillet 2008 : la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre sur le web. L’enregistrement de sa « Dernière Conférence » sur la façon de réaliser ses rêves fait le tour de l’Internet depuis l’automne 2007. Après un mois, on comptait plus d’un million de visionnements. Au printemps 2008, ce nombre atteignait les dix millions.

Le vidéo fait exception dans le monde des échanges de fichiers : pas de bébés rieurs ou de vedettes saoules. Simplement, pendant plus d’une heure, un homme s’adresse à une salle emplie d’étudiants et de professeurs sur sa façon de réaliser ses rêves d’enfance.

Par tradition à l’université Carnegie Mellon, un professeur se voit proposer le thème « si vous n’aviez qu’une dernière conférence à donner, quelle serait-elle? ». Lorsque Randy Pausch professeur d’informatique et spécialiste de la réalité virtuelle s’est présenté devant son audience, cette question devenait littérale… Son cancer du pancréas était entré en phase terminale et il ne lui restait que 3 à 6 mois à vivre en santé.

L’homme est pourtant l’image même de la vie. Plein d’entrain, Randy Pausch évoque son enfance, son parcours d’étudiant et de professeur; ses rêves et ses projets : travailler pour Disney, expérimenter l’apesanteur, être le capitaine Kirk, jouer dans la NFL. Parfois la morale est explicite, parfois elle se fait discrète. Les leçons qu’il enseigne ne sont pourtant pas révolutionnaires. C’est sa sincérité qui met Randy Pausch à part. Face à sa mort, il se plonge dans sa vie pour transmettre une part de sa sagesse. À travers ses expériences, il discutera de persévérance, d’honnêteté, de reconnaissance. « Les murs de briques sur notre chemin nous permettent de montrer à quel point nous désirons quelque chose » dira-t-il.

Son message visait ses pairs et collègues, ses proches et surtout ses enfants : Dylan, Chloe et Logan. Mais le vidéo de la Dernière Conférence de Randy Pausch s’est échappée du seul monde universitaire et a fait son chemin sur Youtube. Les témoignages, les dons et les invitations ont afflué.

Pausch, en collaboration avec le journaliste Jeffrey Zaslow a écrit un livre, The Last Lecture, sur son histoire. ABC a réalisé une émission d’une heure sur le sujet et Randy Pausch a donné une version abrégée de sa conférence à l’émission d’Oprah Winfrey. Entertainment Arts a créé une bourse pour les femmes en informatique portant son nom et l’université Carnegie Mellon bâtira en son honneur un pont reliant les pavillions d’informatique et d’arts dramatiques.

Mais le temps a donné raison aux médecins. Randy Pausch est décédé vendredi dernier auprès de sa famille, dans sa maison de Virginie. Non seulement le garçon de Pittsburgh a réalisé ses rêves à travers la science, mais il a passé les derniers mois de sa vie à propager son message. Plusieurs diront qu’il a laissé un monde meilleur que celui qu’il a trouvé.

Wednesday, July 30, 2008

The Influence of Tupac On Modern Physics...

Everybody knew that physicists are crazy... but who would have tougth things have gotten so bas?

Thanks to Katherine McAlpine and her team for that masterpiece of musical science...

http://www.vimeo.com/1431471?pg=embed&sec=1431471

Tuesday, July 29, 2008

How to turn your death into a message about life

Everybody who knew Randy was aware it was going to happen eventually.
Randy Pausch died last friday, 25 july...
His Last Lecture touched me deeply and I just have to talk about the man.
When I heard about the death of a professor who was an internet phenomenon, I had a look at this strange "Last Lecture" the man gave when he was diagnosed for a terminal pancreatic cancer.
I was in difficult moment, and the message of this man, dying, but speaking of hard work, hope, life, fun and, above all, hanging on to your dreams touched me deeply.
It is him I have to thank to be at peace today. The message his precious, not only because he was an academic who spoke my language, but because of ots sincerity. He is not trying to sell you anything.
Like if it was the msot natural thing to do, he turned his death into a message about life.
That man made his life experience into a beacon who sone across the world. He is an example to be followed for his authenticity, his energy and his dedication.
I am preparing an article in french about his Las Lecture which should be published soon.
Until then :

Wednesday, July 23, 2008

À l’origine de la voix : les poissons

Capsule rédigée pour l'Agence Science Presse
Nos ancêtres lointains ont développé les bases de la parole alors qu’ils nageaient encore dans les océans, nous apprend le dernier numéro du magazine Science. Tous les vertébrés partagent une série de neurones qui leur permet de produire des sons : le chant des oiseaux, le croassement des crapauds, le rugissement d’un fauve et la voix d’un chanteur d’opéra partagent ainsi la même origine. L’équipe de Andrew Bass a fait cette découverte en étudiant la vessie natatoire du poisson-crapaud, une sorte de ballast d’où ont évolué nos poumons. Ce poisson utilise son organe empli d’air pour produire un chant nuptial. En étudiant le développement des neurones qui le contrôle, les chercheurs ont découvert que ceux-ci sont analogues aux neurones qui permettent aux vertébrés terrestres de produire des sons.

Un seul ancêtre pour les chevaux blancs

Capsule rédigée pour l'Agence Science Presse
Les chevaux blancs, avec ou sans prince sans charmant ont la cote. Le secret de leur couleur est dévoilé dans la revue Nature Genetics du 20 juillet. Une équipe de chercheurs de l’université d’Uppsala a découvert une mutation qu’ils attribuent à un cheval ayant vécu il y a des milliers d’années, l’ancêtre de tous les chevaux blancs. Cette mutation épuise la production de cellules de la peau et entraîne la perte de coloration prématurée des poils. En effet, un cheval ne naît pas blanc : il « grisonne » à partir d’un an, puis vers 7 ans sera complètement blanc. Malheureusement pour les blancs équidés, la mutation dérègle aussi la production de mélanocytes et augmente les risques de cancer de la peau : les trois quarts des chevaux blancs développeront un mélanome.

Monday, July 21, 2008

One table to rule them all…

The periodic table, the basis of which were laid down by Mendeleev in 1869, is one of the great achievements of chemistry. In a single table, chemical properties of the elements can be inscribed, inferred or predicted. Today, the web is full of versions of the periodic table, here is a compilation of them...

BEST PERIODIC TABLES
Either as a professional scientist or a a student, a good periodic table of the elements always comes in handy… Here is my personnal compilation

One of the most popular and complete of the online periodic tables is WebElements by Mark Winter :
http://www.webelements.com/

Want to keep the number one chemistry tool on your PC : here is a great (and free) periodic table software (only for Windows tough) :
http://www.freshney.org/education/pt/index.htm

If you want a more interactive table, try :
http://www.dayah.com/periodic/

Want info about the electronic configuration of your favourite element? This one should not disappoint you :
http://www.touchspin.com/chem/DisplayTable.html


HISTORY OF THE PERIODIC TABLES
For the History of Science buffs among you

A truly amazing site about the history of the elements by Sequium Science http://homepage.mac.com/dtrapp/Elements/elements.html

A great site about the evolution of the periodic table itself, from it’s very beginning to the new, spiral or 3D approach
http://www.meta-synthesis.com/webbook/35_pt/pt.html


VARIATIONS ON THE PERIODIC TABLE
Also of interest, here are a few spins on the periodic table :

The biochemical periodic table, by Steve Toeniskoetter, Jennifer Dommer and Tony Dodge at the University of Minnesota
http://umbbd.msi.umn.edu/periodic/

The periodic table of videos : do not be fooled, it is a real chemistry class about each element, very well done :
http://www.periodicvideos.com/

The periodic table for children at chem4kids.com
http://www.chem4kids.com/files/elem_intro.html

The periodic table of X-ray properties :
http://www.csrri.iit.edu/periodic-table.html

And the one for NMR spectroscopists :
http://arrhenius.rider.edu/nmr/NMR_tutor/periodic_table/nmr_pt_frameset.html

A periodic table for earth sciences; messy but exhaustive
http://www.gly.uga.edu/railsback/PTPopups2.html


GORGEOUS PERIODIC TABLES
Periodic tables is, after all not only an organization of the elements, but also a visual display of the material world’s ingredients. They do not have to be plain, arial, excel-type things but can become real works of art…

My favorite online display of the periodic table is the one of the Royal Society of Chemistry version (flash and HTML versions available)
http://www.rsc.org/chemsoc/visualelements/pages/periodic_table.html

Worth a look to is the Los Alamos National Laboratory Chemistry Division (wich is made with High School students in mind)
http://periodic.lanl.gov/default.htm

You definitely have to see also the periodic table displays by The Red Green & Blue Company.. I want one…
http://www.element-collection.com/index.html
and they got a REAL Periodic Table



THE FUNNY ONES
Chemists can be fun too… no, really, they can…

An auditive periodic table : the eternal classic, the Elements Song, by Tom Lehrer, this time with a flash animation
http://www.privatehand.com/flash/elements.html

By fans of comic books and chemistry, the periodic table of elements int the comics universe
http://www.uky.edu/Projects/Chemcomics/
John Selegue and James Holler, University of Kentucky

The elephant periodic table… hey, why not?
http://portal.acs.org/portal/acs/corg/content?_nfpb=true&_pageLabel=PP_ARTICLEMAIN&node_id=894&use_sec=false&sec_url_var=region1



AVATARS OF THE TABLE
Either funny of just plain crazy; how to see chemistry… everywhere

Periodic table, lego style...
http://www.frederiksamuel.com/blog/2007/01/lego-4.html

Periodic table can look great on you mug or T-shirt (what doesn’t?)
http://www.webelements.com/shop/product.php/35/dunoon_periodic_table_mug
http://www.scienceteecher.com/periodicnoir.htm

Or on you shower curtain, for a quick revision the morning of the quizz
http://www.thinkgeek.com/homeoffice/gear/8a2f/

Bring chemistry at the office with a great periodic table tie (got one myself : huge success at every apparition)
http://www.scienceteecher.com/periodic_table_tie_1_largec.html

Keep your periodic table on your socks… Well, even for me that is going a little too far
http://www.webelements.com/shop/product.php/58/periodic_table_socks

CRAZY PERIODIC TABLES
Can the periodic table be applied to anything? No, really, I mean it anything?

Periodic table of desserts
http://www.eblong.com/zarf/periodic/

Periodic table of condiments (that periodically goes bad)
http://web.mit.edu/dryfoo/www/Info/condiments.html

Periodic table of poetry
http://www.everypoet.com/absurdities/elements/

Periodic table of the internet
http://www.wellingtongrey.net/miscellanea/archive/2007-06-23--periodic-table-of-the-internet.html

Periodic table of blogs
http://www.humbug.com/links/periodic.html

Periodic table of funk
http://www.toshistation.com/funk/funk.htm

Periodic table of visualisation techniques
http://www.visual-literacy.org/periodic_table/periodic_table.html

Periodic table of ailments
http://thevirtualworld.blogspot.com/2005/06/periodic-table-of-ailments.html

Periodic table of mathematicians
http://www.stetson.edu/~efriedma/periodictable/

Periodic table for creationnists
http://richarddawkins.net/article,1171,n,n

Periodic table of science-fiction
http://www.amazon.com/Periodic-Table-Science-Fiction/dp/B000UY9RQ

Periodic table Posters of Wine, Beer & Drinks
http://www.periodic-table.info/

Periodic table of yoga
http://pretzellogicyoga.com/proddetail.php?prod=pt_poster&PHPSESSID=11ba72cda53cfe048a26ef42da91d7f1

Periodic table of sex
http://www.amazon.com/PERIODIC-TABLE-OF-SEX~/dp/B000E15LLS



Wednesday, July 16, 2008

Recette pour une tomate géante

Rédigé pour l'Agence Science Presse

Avec l’arrivée de l’été, les étalages des supermarchés se remplissent de tomates bien rouges, de toutes formes et de toutes tailles. Les plus grosses tomates domestiques peuvent être 1000 fois plus massives que leurs consœurs sauvages. La revue Nature annonce que le responsable de cette disparité vient d’être identifié : une mutation dans le génome des tomates cultivées.

Les fruits géants de la famille des solanacées créés par cette mutation n’ont rien à voir avec des tomates tueuses du célèbre film de série B. C’est le gène (fw2.2) chargé de limiter le nombre de carpelles qui a été désactivé au fil de l’évolution. Ces parties femelles de la fleur se transformeront en un « compartiment » dans le fruit. Résultat, les compartiments sont multipliés et on obtient les impressionnants fruits rouges de nos supermarchés.

D’autres mutations sont apparues dans les potagers au cours de l’histoire. Les amateurs de sauce connaissent bien la version « italienne », plus allongée. En mars 2008, une équipe américaine a découvert que c’est la mutation d’un gène (SUN) qui leur retire la belle rondeur des tomates sauvages.

Ce ne sont que les derniers exemples d’efforts à travers le monde pour comprendre la façon dont le génome des différentes espèces de tomates déterminent leurs traits. Cela dépasse le désir d’obtenir un plus beau potager que son voisin : avec ces découvertes en main, les généticiens pourront élaborer des croisements de variétés qui donneront des fruits plus nutritifs, résistants au climat ou aux maladies.

Quand l’électricité entre par la fenêtre

Capsule rédigée pour l'Agence Science Presse

Si les panneaux solaires sont une source d’énergie renouvelable et peu polluante, ils ont le défaut d’être encombrants et de bloquer la vue. Qu’à cela ne tienne, ont démontré les ingénieurs du MIT en transformant une vitre en capteur solaire. La revue Science révèle dans son plus récent numéro leur secret. Les véritables capteurs solaires sont en réalité cachés le long de la tranche de la fenêtre. En surface, la vitre est elle-même dotée d’une fine couche de teinture, déposée par évaporation. Cette couche transforme la vitre en loupe géante : les molécules de la teinture capturent l’énergie solaire et la redirige à travers la fenêtre vers les capteurs à haute performance. Cette invention permet de rêver à des immeubles du futur générant leur électricité grâce à leur façade vitrée.

Ampoules fluocompactes : les risques du mercure sous contrôle

Capsule rédigée pour l'Agence Science Presse

Les ampoules fluocompactes sont efficaces et consomment peu d’énergie, mais elles possèdent un défaut. Elles contiennent une petite quantité de mercure, un métal potentiellement toxique. Même si cette quantité est faible, un bris de l’ampoule le laisserait s’accumuler dans l’air. Une étude publiée dans Environmental Science & Technology présente une solution : une « éponge moléculaire » pour mercure, faite de sélénium. Des chercheurs ont découvert la capacité qu’on les nanoparticules de sélénium d’absorber les vapeurs de mercure. On imagine déjà des sacs de récupération qui en seraient enrichise en nanoparticules de sélénium. En cas de bris, il suffirait d’y déposer les débris de l’ampoule pour éviter tout risque de contamination. Pour les usines de fabrication d’ampoules fluocompates, il serait possible de créer des couvertures imprégnées de sélénium que l’on étendrait sur le site d’un accident.

Le verdict : un pianiste est irremplaçable

Capsule rédigée pour l'Agence Science Presse
Ce n’est pas demain qu’on verra des ordinateurs au piano dans les salles de concert. De nouvelles recherches démontrent que la touche d’émotion ajoutée par un pianiste dans une composition suscite un effet physiologique mesurable chez ceux qui l’écoutent, contrairement à la même pièce, jouée par un ordinateur. Le doigté d’un virtuose sait susciter l’émotion du publix en le surprenant avec ses jeux de tempo et de volume. Les chercheurs ont mesuré la conductivité de la peau – un moyen sûr de mesurer la réaction émotionnelle – ainsi que l’activité cérébrale des mélomanes-cobayes. Non seulement la conductivité de la peau augmente-t-elle lorsqu’un pianiste ajoute sa touche personnelle à un accord, mais le traitement logique des sons par le cerveau également. Ils en ont conclu que l’émotion ajoute de l’information dans la musique, faisant appel à notre côté analytique.

Thursday, July 10, 2008

De l’origan pour remplacer le cannabis

Article rédigé pour l'Agence Science Presse

La cuisine italienne, un palliatif au cannabis? L’origan ne le remplacera pas comme drogue, mais il pourrait s’y substituer dans les hôpitaux. Des chercheurs allemands et américains ont trouvé dans l’origan un composé connu du cannabis; un anti-inflammatoire potentiel pour le traitement de l’athérosclérose et de l’ostéoporose.

Le bêta-caryophyllène est commun au cannabis et à l’origan, mais aussi à la cannelle, au poivre noir et aux feuilles de cari. L’équipe d’Andreas Zimmer a découvert qu‘il possède des propriétés anti-inflammatoires comparables au cannabis, mais sans effets psychoactifs.

Depuis 2005, l’extrait de cannabis Sativex® est utilisé au Canada dans le traitement de la douleur dans la sclérose multiple, mais son utilisation demeure controversée. C’est que les carrabinnoïdes (dont le plus connu est le THC) présents dans la plante ne diminuent pas seulement l’inflammation. Elles bloquent l’action de deux protéines de notre corps : CB1 et CB2. L’effet sur CB2 atténue la douleur, mais bloquer CB1 cause les effets psychotropes du cannabis. Si les utilisateurs de drogue recherchent ce dernier, les médecins tâchent de l’éviter...

Le bêta-caryophyllène, principal carrabinnoïde de l’origan, n’agit lui que sur CB2. On garde l’effet anti-inflammatoire, mais sans le « buzz » du cannabis. Les bénéfices de cette molécule dépassent l’éprouvette; ils sontdéjà confirmés chez la souris. Reste maintenant à les vérifier chez l’humain. Une diète bien planifiée pourrait même fournir des quantités suffisantes de bêta-caryophyllène pour éviter, chez certains, l’utilisation d’extraits de plantes ou de médicaments antidouleur.

Wednesday, July 9, 2008

epMotion - ma participation personnelle au marketing viral

Sur les traces de PCR Song de Bio-Rad, Eppendorf a lancé un vidéo de marketing viral pour leur nouveau système de pipettes automatiques.
Bien qu'un peu mal à l'aise de participer à ce genre de campagne, leur effort à la rareté de l'humour dans nos compagnies de matériel de labo vaut bien que je vous réfère au site :
Avis aux intéressés (et aux désoeuvrés qui devraient être en train de rédiger leur thèse ou leur mémoire), vous pourrez y télécharger fond d'écrans, paroles et sonneries pour votre cellulaire...

Une (autre) bonne raison de siroter son vin rouge

Article rédigé pour l'Agence Science Presse

Voilà une nouvelle qui rendra les amateurs de barbecue heureux. L’accord traditionnel vin et viande rouge n’est pas qu’une question de goût, annonce Joseph Kanner dans le Journal of Agricultural Food and Chemistry. Les chercheurs ont à la fois identifié un problème et sa solution. Dès son arrivée dans l’estomac, la viande rouge est source de plusieurs oxydants, sources potentielles de maladies cardio-vasculaires ou de cancer… Mais une coupe de notre élixir écarlate favori bue en mangeant jouera un rôle de protecteur.

Qui dit viande rouge dit fer libre et lipides bien gras; le mélange semble anodin, sauf pour les amateurs de régime. L’équipe de Joseph Kanner a découvert qu’une fois mélangés dans l’estomac, fer et lipides produisent des lipoperoxydes. On savait qu’ils pouvaient causer des dommages à l’organisme, mais on vient de prouver qu’ils se forment directement dans l’estomac, avant même l’absorption des nutriments dans l’intestin. Encore une fois, la panse des gourmands joue en leur défaveur.

Dans l’estomac, les lipoperoxydes oxydent des constituants des cellules, engendrant des composés toxiques. Les chercheurs ont tâché de trouver une façon d’annuler les dangers de ces oxydants. Leur antidote : le vin rouge. Ses polyphénols, antioxydants efficaces, annulent dès le départ l’effet des lipoperoxydes.

Déjà en 2001, on avait observé que les polyphénols du vin rouge protégeaient des oxydants de la cigarette… mais seulement en absence d’alcool. Heureusement toutefois pour les amateurs, même alcoolisé, le vin peut aider à protéger des défauts des gras du steak.

Tuesday, July 8, 2008

Les boulangers, futures victimes des gaz à effet de serre?

Les boulangers pourraient voir leur vie compliquée par l’augmentation des gaz à effet de serre. Une équipe de chercheurs allemands a conclu que le blé cultivé dans une atmosphère enrichie en CO2 donnera au final un pain de moins bonne qualité. Une atmosphère enrichie en CO2 modifie de façon importante la biochimie des plantes. Un niveau plus élevé de CO2 permet une plus grande croissance, mais le contenu en azote se voit diminué. Ce manque d’azote, ont constaté les chercheurs, fait chuter dramatiquement la quantité de protéines de gluten dans le blé. Malheureusement, ce sont elles qui permettent au pain de prendre un bon volume lors de sa cuisson en boulangerie. Pour tenter de compenser ce manque dans les cultures de blé d’Europe, il faudra doubler la quantité d’engrais azotés utilisés d’ici la moitié du siècle, prédisent les auteurs de l’étude.

Les nausées du matin protègent l’embryon

Capsule rédigée pour l'Agence Science Presse

Le numéro de juillet du American Naturalist contient une nouvelle qui réconfortera peut-être les femmes enceintes victimes de nausées matinales. Leur souffrance n’est pas vaine; ces haut-le-cœur et vomissements sont des mécanismes biologiques qui protége l’embryon. Ils apparaissent lors du premier tiers de la grossesse, la période où l’embryon est le plus sensible aux toxines et où le système immunitaire de la mère est le plus faible. Les odeurs de viande ou de légumes plus goûteux provoquent plus particulièrement les nausées. Or, dans la nature, ce sont justement ces aliments qui sont les plus susceptibles de contenir des parasites ou des poisons. C’est un bien étrange privilège que seuls les humains ont développé, puisque leur alimentation est beaucoup plus variée que la grande majorité des animaux, même les primates.

Une molécule au bois dormant

Capsule rédigée pour l'Agence Science Presse

Blessé par l’explosion d’une mine, plusieurs litres de sang perdus, le caporal Éric Bédard sort d’une boîte métallique une seringue dont il s’injecte le contenu. Sa respiration ralentit, ses yeux se ferment, son visage prend une expression neutre : il est en état d’hibernation chimique et survivra ainsi jusqu’à l’arrivée des secours. Le sulfure d’hydrogène contenu dans la seringue a réduit la demande de son cerveau en oxygène, le faisant passer en mode « économie d’énergie ». Pure fiction? Le biologiste cellulaire Mark Roth a montré dans l’édition de juillet du Journal of Trauma Injury, Infection, and Critical Care que des rats ayant perdu plus de la moitié de leur sang auraient trois à quatre fois plus de chances de survie avec l’injection de cette « drogue de l’hibernation ». Elle pourrait sauver les blessés sur les lieux d’accidents ou dans les zones de combat si cette découverte peut être appliquée à l’humain.

Thursday, July 3, 2008

Une tranche de melon avant de se mettre au lit?

Capsule rédigée pour l'Agence Science Presse

La saison du melon d’eau bat son plein : il est non seulement délicieux mais est aussi une excellente source d’antioxydants et de.. viagra. Les utilisateurs ne remplaceront pas demain leur stock de pilules bleues par le fruit d’été, mais ceux-ci ont tout de même une chose en commun : l’oxyde nitrique. Ce composé agit comme un signal pour causer une érection. Prendre du viagra ne crée pas directement d’oxyde nitrique, mais il aide le corps à en augmenter sa concentration. De son côté, le melon d’eau contient une grande concentration de L-citrulline : celle-ci est transformée dans notre système sanguin en oxyde nitrique. Il combine donc l’effet d’un aphrodisiaque avec celui du viagra... mais avec moins d’efficacité. Alors, le melon d’eau deviendra-t-il votre collation de fin de soirée favorite?

Wednesday, July 2, 2008

Bientôt un catalogue de nos protéines?

Publié par le portail internet Montrealscience.info le 26 juin 2008

Le projet Génome Humain a fait l’inventaire de nos gènes. Celui de nos protéines : voilà le nouveau défi proposé par un groupe de chercheurs. L’HUPO (Human Proteome Organisation) désire détecter une protéine pour chaque gène humain, la localiser dans la cellule et identifier les protéines avec lesquelles elle interagit. Tout n’est pas encore joué : l’organisme doit d’abord dévoiler son plan d’action lors de son prochain congrès annuel.

John Bergeron, membre de la direction scientifique de l’HUPO et chercheur à l’Université McGill, souligne qu’« il y a un énorme manque de connaissances sur le fonctionnement des maladies entre les gènes et les symptômes ». Le projet Génome Humain a permit d’établir que l’humain possède environ 21 000 gènes formant un plan pour l’assemblage de nos protéines. Celles-ci dirigent l’ensemble des réactions biochimiques de notre corps. Pour mieux comprendre les maladies, la science de la protéomique identifiera directement les protéines encodée par notre ADN.

Production de protéines modèles en laboratoire, microscopie à fluorescence et spectroscopie de masse seront mis à profit pour localiser et mesurer les protéines de chaque cellule. Le projet est titanesque : le processus sera répété pour nos 21 000 gènes! C’est le 16 août à Amsterdam que les membres de l’HUPO se pencheront sur les moyens scientifiques et financiers nécessaires au projet.

C’est grâce aux efforts de Génome Québec, de l’Université McGill et de Montréal International et aux Instituts de recherche en santé du Canada que le secrétariat de l’HUPO a été établi à Montréal. Des installations de l’Université McGill, celui-ci fait un pont entre l’offre et la demande pour des formations dans le domaine de la protéomique et assure la justesse et la fiabilité de ses laboratoires partenaires.

Dans 10 ans?
Dix ans : c’est le temps que l’HUPO s’accorde pour compléter son catalogue de nos protéines. « Certains disent même que ce pourrait être plus court grâce aux développements de la technologie », avance John Bergeron.

Selon lui, les outils informatiques constituent le plus grand défi. Il faudra gérer une importante masse de données, produites par plusieurs laboratoires sur chaque protéine, et les rendre accessibles à tous.

Lu dans la presse
http://www.nature.com/nature/journal/v452/n7190/full/452913b.html
http://www.hupo.org/

Dans les revues savantes
http://www.nature.com/news/2008/080423/full/452920a.html
http://www.nature.com/nature/journal/v437/n7056/full/437169b.html

Pour les insatiables
http://www.cihr-irsc.gc.ca/f/6937.html
http://www.genomequebecplatforms.com/mcgill/
http://proteopedia.org/wiki/index.php/Main_Page

Saturday, June 28, 2008

Habiter dans un film de science-fiction

Capsule rédigée pour l'Agence Science Presse

Les dynamic towers, des gratte-ciels de l’architecte David Fischer, semblent surgir tout droit du futur. Ces édifices animeront les ciels de Dubaï et de Moscou d’ici 2010 en changeant de forme au fil de temps, formant torsades, hélices et autres motifs. Le secret : chaque étage tournera indépendamment des autres autour d’un axe central. Ces bâtiments dynamiques seront aussi « verts » : des panneaux solaires sur le toit et des éoliennes entre chaque étage alimenteront l’édifice en électricité. Même la construction fera figure de première dans le monde des gratte-ciels : les morceaux seront bâtis en usine et assemblés par la suite. Vous êtes intéressé (et millionnaire)? Faites vite, les réservations pour un appartement dans la première de ces tours du futur débutaient le 24 juin.

Réinventer un virus en vaccin

Capsule rédigée pour l'Agence Science Presse

Il sera possible de transformant un virus en vaccin en modifiant son génome! Un vaccin consiste en une version d’un virus sans danger pour l’humain, mais dont notre corps se sert pour préparer ses défenses en prévision d’une infection. La méthode traditionnelle pour développer un vaccin exige un long travail en laboratoire, souvent infructueux. Des chercheurs de l’Université Stony Brook viennent de contourner ce problème. Leur méthode : réécrire le génome du virus, pour qu’il produise les mêmes protéines, mais avec plus de difficulté. En effet, des séquences d’ADN variées peuvent produire une même protéine, mais avec des taux d’efficacité variables. De cette façon, des vaccins peuvent être produits pour n’importe quel virus, en un temps record. Ces travaux seront publiés dans la prochaine édition de la prestigieuse revue Proceedings of the National Academy of Science.

Un crapaud devient le fléau des crocodiles

Capsule rédigée pour l'Agence Science Presse


Du crapaud ou du crocodile, qui l’emporte? Improbable mais vrai : une invasion de crapauds buffles décime la population de crocodiles du nord de l’Australie. Si le crocodiles est un prédateur redoutable dans ses rivières natales, le crapaud buffle est un envahisseur fraîchement débarquée d’Amérique du Sud. Ce dernier possède une arme décisive : il secrète un poison mortel pour ses prédateurs, la bufoténine. D’abord introduits en Australie pour aider à diminuer la population d’insectes, les crapauds buffles sont parvenus à la rivière Victoria en 2005. Ils s’étendent depuis vers l’intérieur des terres. L’équipe de Richard Shine rapporte dans la revue Biological Conservation que, dans les régions où apparaît l’amphibien, on peut observer la disparition des trois quarts des crocodiles d’eau douce.

Monday, May 26, 2008

Les épices moléculaires du Shiraz


Version soumise pour publication à l'Agence Science Presse


En tâchant de trouver d’où venait le goût poivré des vins de Shiraz, des chercheurs ont trouvé l’origine du goût du…poivre. Malgré qu’il soit l’épice la plus utilisée, on ignorait ce qui lui donnait sa saveur. L’épice des vins de Siraz restait aussi une énigme. Alan Pollnitz, de l’Institut de recherche australien sur le vin, a fait d’une pierre deux coup en découvrant la molécule responsable de cet arôme : la rotundone.

Les chercheurs désiraient trouver la molécule responsable de l’arôme caractéristique du Shiraz. Pour trouver les molécules responsables de l’odeur, les chimistes utilisent souvent la chromatographie en phase gazeuse : les molécules volatiles s’écoulent dans une longue et mince colonne dont elles sortent l’une après l’autre. Elles sont analysées à leur sortie de la colonne.

Mais voilà, la rotundone ne sort qu’après un long moment de l’appareil. Si long que les chimistes ne l’avaient jamais détecté dans le vin; il aura fallu la persévérance de l’équipe d’Allan Pollnitz. Encouragés par leur découverte leur équipe a étudié des grains de poivre et y ont trouvé des concentrations importantes de rotundone.

En plus de résoudre une vieille énigme, cette découverte aidera à élaborer des vins d’une qualité toujours plus grande. Mais tous ne perçoivent pas le goût de la même façon; Alan Pollnitz explique que chaque personne perçoit différemment les aromates. Une pincée de poivre ou un verre de vin de Shiraz n’aura donc pas le même goût pour chacun. Encore une preuve que tous les goûts sont dans la nature.

Indiana Jones & the Skull of Jar Jar Binks

What I thought of the new Indiana Jones movie?

George Lucas really need to stop doing sequels of his movies…

THERE IS NO METAL IN GUNPOWDER! That one just made me sad…

And what of that ‘Hiz zkeleton iz made of pure crystal’? I hope so!!! Ours as well! That one… well, let’s say I had to figth to not laugh too loud.

Wednesday, May 21, 2008

Un congrès dans le monde de Warcraft

Version pré-éditée d'un article accepté le 20 mai par l'Agence Science-Presse

Au premier coup d’oeil, le biophysicien assis devant son ordinateur semble jouer à un jeu vidéo. En réalité son personnage est en route pour la toute première conférence scientifique organisée dans plus populaire des jeux en ligne, World of Warcraft. Dans ce jeu on incarne un personnage qui interagit avec des millions d’autres joueurs au sein d’un monde virtuel digne du Seigneur des Anneaux.

Plusieurs chercheurs voient comme un sujet d’étude ces univers avec leurs règles sociales et économiques mimant le monde réel. John Bohannon, chroniqueur à la revue Science, y a vu une opportunité d’unir son amour des jeux et de la science. Inspiré par ces recherches, il a organisé un congrès sur la convergence entre le réel et le virtuel… à l’intérieur même d’un univers virtuel!

Puisque les mondes virtuels servent désormais de sujets d’étude, mais peuvent servir aussi de plates-formes de rencontre et de partage de données, l’idée d’un congrès virtuel était séduisante. Du 9 au 11 mai, des spécialistes des univers virtuels ont pris place derrière leurs écrans. Par l’intermédiaire de leur personnages d’elfes et de trolls, ils se sont assemblés dans les égouts fictifs de Lordaeron.

Si l’environnement est cocasse, le sujet est sérieux. Pour John Bohannon, il semble inévitable que des sciences comme l’anthropologie, la psychologie, la sociologie et l’économie se tournent vers l’étude du monde des jeux en lignes. Des chercheurs travaillant sur le virtuel étaient invités pour animer les conférences et participer aux débats. Les sujets pouvaient plaire à chaque spécialiste : relations entre le système économique réel et celui de World of Warcraft, mouvements sociaux dans l’univers virtuel, adoption de personnalités alternatives par les joueurs et signification de l’amitié et des valeurs dans la réalité virtuelle. Lors de la dernière conférence, tous ont partagé leur vision du développement futur des mondes virtuels. «C’est comme une vraie conférence finalement!», confie Sébastien Légaré de l’Université Laval, participant au congrès.

On respecte même dans le monde virtuel les traditions des congrès. Les personnages recevaient un sac promotionnel avec programmes et vêtements virtuels à l’effigie du congrès. Les conférences prenaient la forme de tables rondes et de débats animés par un président de séance. Une fois les conférences terminées, les participants, étaient invités à des activité récréatives pouvant plaire aux joueurs de World of Warcraft. Leurs personnages ont pris part à un tour de zeppelin gnome, exploré des catacombes, mené l’assaut sur une ville ennemie et célébré un mariage troll…

Attablé à la table d’une auberge virtuelle, John Bohannon, par son personnage Gonzorina, communique son enthousiasme pour cet événement. «Assis ici, nous prenons part à une expérience impressionnante». Non seulement un tel événement est un pas vers une nouvelle implication du monde virtuel dans le réel, mais ils ont un impact environnemental très faible. Il reste encore toutefois bien des défis à relever, l’interaction dans un monde virtuel restant limitée. Néanmoins, l’aspect virtuel gagnera en importance dans la société et la science ne fera pas exception, prédit-il, des événements comme celui-ci sont un pas vers le web 3.0 : une toile interactive et 3D.

Et le trophée va à... Nature et la NASA

Version pré-éditée d'un article accepté le 20 mai par l'Agence Science-Presse
C’est désormais une tradition de l’Internet : les Webby Awards récompensent chaque année les meilleurs sites du Web. Pour 2008, l’Académie internationale des arts et des sciences digitales a annoncé la semaine dernière qu’elle décernera le Webby du meilleur site Web de science à Nature.com. NASA Earth Observatory recevra le prix du public dans la même catégorie.

Le trophé en spirale argentée des Webby Awards récompense depuis douze ans l’excellence de sites Internet sur la base du contenu, de la conception et de l’interactivité. Le concours comporte une centaine de catégories, de l’art au voyage en passant - bien entendu - par la science.

Cette dernière catégorie veut reconnaître le meilleur site distribuant une information reliée à l’exploration scientifique. Le jury de l’Académie a penché pour le portail de l’actualité scientifique Nature.com, mais le public lui a préféré l’Earth Observatory. Un coup d’œil suffit pour comprendre. La NASA permet d’y suivre en tout temps la trajectoire de ses satellites en orbite et présente avec une description des mission les plus populaires. Le plus grand attrait reste site reste néanmoins les photographies impressionnantes de notre planète avec ses cyclones, feux de forêts et éclairages nocturnes enregistrées par divers satellites.

Les deux lauréats l’auront emporté sur les sites Microscope Imaging Station de l’Exploratorium, NASA's Jet Propulsion Laboratory et Water: H2O = Life du Musée américain d’histoire naturelle. Un dernier défi attend les lauréats lors la cérémonie de remise le 10 juin prochain: la tradition des Webby demande de limiter chaque discours à... cinq mots.

Monday, April 28, 2008

CREFSIP symposium : May 28th

Don't miss the CREFSIP symposium, the 28th may.

I'll probably have a poster there myself, trying to sum up my master thesis on a 3X4 foot cardboard...
Anyway, the last two symposium were great and hopefully this one we'll be as good.

I'm actually trying to convince as much grad student from Ottawa to attend and see Quebec city.

Here's the link for the event :

http://www.crefsip.ulaval.ca/Symposium_2008_francais.pdf

PCR Song by Bio-Rad

One of the funniest thing I ever saw!

http://bio-rad.cnpg.com/lsca/videos/ScientistsForBetterPCR/

En sarrau dans la cuisine... «In vino, colorare»


Le vin, roi des alcools, sait se draper des couleurs d’un souverain: le rouge ou l’or. Des deux, ce sont les molécules qui colorent le vin rouge que l’on connaît le mieux.

Si le vin rouge revêt une bien noble couleur, elle a pourtant des origines communes avec celles des choux, des aubergines et des baies. Dans tous ces cas, ce sont des molécules appelées anthocyanines qui leur confèrent une coloration allant du bleu au rouge.

Les anthocyanines protègent les plantes de la lumière verte et des rayons UV. Nous les voyons rouges ou bleues, car elles n’absorbent pas ces couleurs et les renvoient. Elles servent en quelque sorte de crème solaire pour les plantes.
Une fois en bouteille, si les anthocyanines sont oxydées par l’oxygène de l’air ou d’autres composés du vin, elles bruniront. Une réaction avec les tannins les fera précipiter et le vin pâlira.
Ces tannins, comme les anthocyanines, appartiennent à la famille des flavonoïdes, des polyphénols qui contribuent à l’amertume du vin. Cette amertume, de pair avec l’acidité, doit être équilibrée par le goût plus doux des alcools et des sucres pour obtenir la saveur d’un vin.

Si vous avez du vin à sacrifier, voici une expérience amusante. Les anthocyanines changent de couleur selon le pH. Elles sont rouges à pH acide, mauves à pH neutre et bleues à pH alcalin. La plupart des vins sont à peine moins acides que le vinaigre (pH entre 3 et 4). Neutraliser le vin (avec du bicarbonate de soude, par exemple) le rendra mauve; le rendre basique (avec du Windex transparent, une solution d’ammoniaque) le rendra bleu!

(Note: ne PAS boire le vin après l’expérience!)

En sarrau dans la cuisine... Histoire salée


Le sel est craint par plusieurs, mais il forme pourtant un des quatre goûts de base avec le sucré, l’acidité et l’amertume. Il a payé les légionnaires romains et fut longtemps le seul moyen de conserver les aliments; Tombouctou en fût bâtie et la gabelle — l’impôt sur le sel — des rois de France a suscité bien des révoltes.

Formé simplement d’un ion chlorure et d’un ion sodium, le sel est un des ingrédients les plus simples de notre table.

À l’état solide, les atomes du chlorure de sodium forment un réseau très ordonné: un cristal. Lorsque le sel se forme par évaporation, le chlorure de sodium s’ordonne en cristal en précipitant. Par contre, certains autres sels peuvent se glisser dans son réseau. Seul le sel raffiné est pur, débarrassé de ces impuretés.

Ironiquement, les sels de spécialité, plus chers, sont faits de sel impur. Par exemple, le sel de mer non raffiné sera plus riche en chlorure de magnésium (MgCl2), qui a un goût plus amer.
Le cristal du sel de l’Himalaya comprend des sels de fer, qui lui donnent une teinte rose. Le kala namak indien, le sel noir, reçoit sa couleur et son goût prononcé de composés de fer et de soufre.
La fleur de sel est formée des premiers dépôts qui cristallisent à la surface de l’eau au début de son évaporation. Elle contient les mêmes impuretés que le sel de mer, mais ses cristaux, formés rapidement, sont mal entassés et lui donnent une texture légère.

Dissoudre de la fleur de sel, c’est la gaspiller. La plupart des sels de spécialité auront le même goût que le sel de table une fois en solution, sauf les plus riches en minéraux comme le sel noir indien ou le sel gris celte.

En sarrau dans la cuisine... Vampires, ne pressez pas votre ail!



Les amateurs de cuisine italienne connaissent bien l’odeur de l’ail. Pourtant, un bulbe d’ail entier ne présente pas cet arôme particulier. L’odeur de l’ail est en effet due à une petite molécule, l’allicine. Si on tente de mesurer l’allicine dans une cellule d’ail normale, on ne détectera pratiquement rien.

Si on n’y trouve pas d’allicine, on trouvera par contre une quantité importante d’une molécule lui ressemblant, mais qui dégage peu d’odeur: l’alliin. L’alliin a des propriétés antimicrobiennes et on pense qu’elle peut servir à protéger la plante des infections. Si on broie ou coupe une cellule d’ail, de petites «poches» cellulaires sont endommagées et laissent s’échapper une enzyme appelée l’alliinase. L’enzyme libérée transforme l’alliin en allicine et… l’odeur d’ail vous chatouille le nez.

L’ail aurait développé ce mécanisme pour décourager les herbivores désireux de le croquer.
Ceux qui désirent profiter de la saveur de l’ail, en évitant les mauvaises odeurs, peuvent le faire confire. La chaleur rendra l’alliinase inactive.C’est le même phénomène qui produit l’odeur de l’oignon: l’alliinase transforme des sulfoxydes en 1-sulfinylpropane à l’aide d’une seconde enzyme, la LF synthase. C’est en fait un gaz qui, en plus de causer l’odeur d’oignon, irrite les yeux.

Vous désirez éviter de verser des larmes lorsque vous coupez les oignons? Allumez une chandelle près de la plaque à découper. Le 1-sulfinylpropane est inflammable: la flamme le consumera.

En sarrau dans la cuisine... La chimie de la "pizz" froide


Pizza: le seul nom suffit pour mettre l’eau à la bouche. Le fromage reste l’élément clé de la meilleure pizza. Il doit fondre uniformément, ne pas brûler et être élastique.

Le choix d’un bon fromage à pizza est dicté par ses propriétés physico-chimiques! Le fromage est un gel: une part solide faite de gros agrégats de molécules – le caillé – est suspendue dans une partie liquide – le petit lait. C’est la proportion de ces deux phases qui donne sa texture au fromage.

Si le fragile équilibre d’un gel est perturbé, les deux phases ne reprendront pas leurs proportions initiales. De plus, les gels n’ont pas une température de fusion précise: ils «fondent» selon un large éventail de températures. Ce qui n’est pas idéal pour une belle pizza…
Ce n’est pas son goût qui fait de la mozzarella le fromage à pizza par excellence. Elle a été choisie parce qu’elle fond à l’intérieur d’un intervalle de température étroit et qu’une fois fondue, son ratio solide/liquide donne une consistance idéale.

Les lendemains de soupers pizzas, lorsqu’on fait réchauffer les restes, on voit le fromage «suer» et la part solide restante devient plus dense et élastique. Ce sont les parties liquide et solide du fromage qui se séparent. Réchauffer la pizza lentement peut aider. Mais il ne faut pas oublier que, même au réfrigérateur, l’eau peut s’évaporer lentement. Si le fromage a perdu trop d’eau pendant la nuit, on perdra la belle consistance du fromage.

Soyez donc de bons physico-chimistes et chauffez doucement vos pizzas. Moxy Früvous le chantait bien : «remember slower pizzas are more luscious»!

En sarrau dans la cuisine... La chaleur des tropiques


D’après le Livre des records Guinness, le Bhut Jolokia est le piment le plus piquant: une seule de ses graines provoque une terrible sensation de brûlure qui peut durer jusqu’à 30 minutes. Il contient la plus haute concentration connue de l’arme secrète des piments, une molécule appelée la capsaïcine.

Ni salé, sucré, amer ou acide, le goût piquant des piments ne vient pas de sensations détectées par les papilles gustatives. La capsaïcine active plutôt une protéine située à l’extrémité des récepteurs des neurones sensitifs de votre bouche. Cette protéine, TRPV1, détecte la chaleur élevée.

Lorsque TRPV1 est activée, elle laisse passer un flot électrique: un «message» pour notre cerveau, qui le traduira en douleur. La capsaïcine trompe donc littéralement notre système nerveux, qui croit détecter une brûlure et envoie le signal à notre cerveau.

La capsaïcine des piments se fixe à TRPV1 et la force à laisser passer le courant, en transmettant un signal de chaleur «artificiel». La molécule piquante du poivre, la piperine, agit de la même façon.

Le plaisir des plats épicés vient de la réaction du corps à la capsaïcine et à la sensation de chaleur. Le cerveau sécrète des endorphines qui suscitent une sensation de bien-être. Éventuellement, la capsaïcine «épuisera» les nerfs et ils cesseront de transmettre le signal de douleur. Cet effet est utilisé par les crèmes anti-douleurs à base de capsaïcine.

Mais si vous avalez par mégarde un piment un peu trop épicé pour vous, même un grand verre d’eau n’éteindra pas le feu. La capsaïcine n’est pas soluble dans l’eau, mais elle l’est dans l’huile…

En sarrau dans la cuisine... Mille façons d'aller se faire cuire un œuf


Dans la cuisine, les œufs se prêtent à tous les usages. Les nombreuses façons de les apprêter découlent des propriétés des protéines qu’ils contiennent.

Une protéine est une longue chaîne d’acides aminés liés à la queue leu leu, un peu comme un collier de billes. Certains acides aminés seront plus solubles dans l’eau que d’autres. Au naturel, les protéines sont repliées sur elles-mêmes pour présenter leurs acides aminés qui préfèrent l’eau vers l’extérieur.

L’essence de la cuisson est de forcer les protéines à se déplier. La consistance des œufs s’épaissit et le blanc devient opaque lorsque leurs protéines se déplient.

Les protéines du blanc d’œuf, par exemple, cuisent à 62 °C, alors que celles du jaune cuisent à 68 °C. On peut faire cuire lentement l’œuf entre 62 et 68 °C: le blanc sera bien cuit et léger et le jaune restera bien coulant!

Pour l’œuf brouillé, le but est d’obtenir une consistance prise, mais légère. On peut chauffer l’œuf battu tranquillement, à 61 °C. Une seule protéine du blanc – l’ovotransferrine - cuit alors et forme un réseau qui emprisonnera le reste de l’œuf. Vous désirez une omelette aussi légère que baveuse? Pour la même température, ajoutez avant cuisson un peu de bouillon ou de lait à la préparation et quelques ingrédients bien choisis.

Au tour des amateurs d’œufs miroir: il est ardu de bien faire prendre le blanc entourant le jaune sans faire cuire le jaune même. Une protéine du blanc plus difficile à faire cuire, l’ovomucine, y est concentrée. Il suffit d’ajouter du sel précisément autour du jaune. Le sel forcera l’ovomucine à se déplier à une température plus basse.

En sarrau dans la cuisine... Pastis : un ménage à trois


Ah! Le pastis! Breuvage de soleil s’il en est un… et quel rituel savoureux. On verse lentement un fond d’alcool anisé dans le verre, puis on y ajoute cinq parts d’eau glacée. Un étrange phénomène s’offre alors à nos yeux: le liquide devient blanc et laiteux au contact de l’eau.

Le pastis – comme les autres boissons alcooliques à l’anis — est composé d’eau, d’alcool (éthanol) et de molécules qui lui donnent son goût particulier, particulièrement le trans-anéthol. Ce dernier se dissout bien dans l’éthanol, mais très mal dans l’eau. Lorsqu’on ajoute l’eau au pastis, l’éthanol du pastis pur qui s’y trouve est dilué. Se retrouvant dans un mélange constitué surtout d’eau, le trans-anéthol précipite et forme des gouttelettes. Elles reflètent la lumière dans toutes les directions et le breuvage, auparavant clair, devient laiteux.

On appelle cette suspension une émulsion. Le même phénomène se manifeste lorsqu’on prépare une mayonnaise: l’huile s’organise en gouttelettes suspendues dans un amalgame d’eau et d’œuf.

Le pastis est une émulsion spontanée: sans chauffer oniagiter, il suffit d’assembler les ingrédients dans l’ordre pour l’obtenir. De plus, une émulsion à trois composants comme le pastis peut rester stable de longues années, défiant les lois de la thermodynamique. Dans l’espoir d’utiliser ces propriétés pour produire des suspensions de nanomachines dans le futur, certains scientifiques se penchent sur le breuvage provençal.

Moïse et al. -8000. Genèse 2 (4): pages 0-1


Answers Research Journal, lancé en ligne le 9 janvier 2008, s’annonce comme un journal technique comportant un système de révision par les pairs. Son objectif: «La publication de recherches scientifiques et d’autre types de recherches pertinentes suivant la perspective de la Création récente et du Déluge (sic) dans un cadre biblique» et de «procurer les résultats de recherche qui démontrent la validité du modèle de la jeunesse de la Terre, du Déluge, de la provenance des espèces par création et des autres indicationscohérentes avec le récit biblique des origines».

Un tel journal découle d’un courant du monde créationniste qui désire démontrer scientifiquement l’interprétation littérale de la Bible. On peut penser que c’est leur droit. C’est vrai, en un sens, mais il est faux d’affirmer que c’est de la science.

Cette attitude vient de la perception qu’une Bible symbolique et mythique est sans valeur.
Lors de l’écriture de ces textes sacrés, aucun rideau de fer n’isolait le monde mythique du monde cartésien. Chacun représentait une facette de l’expérience humaine. L’ascension de la science dans le monde occidental a polarisé ces deux facettes. La science s’est laissée désigner comme source de vérité unique. Dans certains cercles d’orthodoxie religieuse, inquiets, on s’est donné pour mission de démontrer scientifiquement l’ineffable, de prendre à la lettre des récits aidant à ressentir, pas à réfléchir…

On ne fait pas de la science en décidant dès le départ ce que l’on démontrera, et ce en rejetant les autres modèles!

Lorsque l’on feuillette Answers Research Journal, de plus, on réalise vite que la même approche créationniste est adoptée: on vise moins à démontrer le créationnisme qu’à trouver des incohérences dans le modèle de actuel de l’évolution… On assume que, si le modèle de l’évolution est inexact, le créationnisme est vrai.

Lorsque l’anti-science se donne des allures de science et qu’elle adopte son vocabulaire et ses apparences, on risque de confondre le public. Armés de tels journaux ou de cris de ralliement comme «dessein intelligent» et profitant de la crédibilité bâtie par la science au cours des siècles, certains se targueront de conclusions efficaces obtenues de façon cartésienne. La religion en elle-même n’est pas de l’obscurantisme, mais la prétention que l’on peut ou que l’on doit la démontrer scientifiquement en est.

Les milieux scientifiques peuvent discerner les égarements de ce type, mais le public peut peiner à établir cette différence.

Qu’en est-il de nos décideurs? Plusieurs se plaignent déjà de la déformation ou de la suppression de la science par l’administration Bush aux États-Unis. On ne doit pas non plus imaginer que le Canada est complètement à l’abri. Le gouvernement conservateur a aboli cette année le poste de Conseiller scientifique national. Plusieurs doutent du poids qui sera accordé au nouveau Conseil de la science, de la technologie et de l’innovation.

Si les voix du monde scientifique ne sont pas écoutées, on ouvre la porte aux charlatans qui, sous un voile de pseudoscience, tâchent prouver «Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés». La phrase est-elle plus tangible si, au lieu de citer «Genèse 2:4», on cite «Moïse et al. -8000. Genèse 2 (4): pages 0-1»?

Performance sportive ou performance technologique?

La compagnie Speedo vient de lancer cette année, en prévision des Jeux olympiques de Pékin, le LZR Racer, un maillot qu’elle annonce comme «le plus rapide au monde». Dans la semaine suivant son lancement, des athlètes le portant ont battu trois records du monde. Ce super-maillot est le fruit de longues recherches qui ont impliqué athlètes, entraîneurs, physiologistes et spécialistes de la dynamique des fluides. On peut se demander maintenant si ces maillots ne changent pas les fondements de l’esprit sportif.

L’attrait du sport professionnel provient de l’admiration du dépassement. On représente le sportif comme l’acteur de ce dépassement, et c’est ce pour quoi ils sont adulés. La devise olympique, Citius, Altius, Fortius, évoque la fierté de l’athlète le plus rapide, le plus haut, le plus fort.

Pour préserver cet esprit du sport professionnel, où c’est le meilleur athlète qui l’emporte, on interdit l’usage des stéroïdes et des hormones de croissance. L’attrait de la performance sportive prend son sens dans l’idée de dépassement personnel, d’accomplissement de l’athlète, de l’exploit des sportifs. Quelle en est la pertinence si la simple utilisation d’une drogue permet ce dépassement?

Le développement de la technologie des équipements sportifs soulève de plus en plus des questions parallèles. Comment justifier l’utilisation des super-maillots, par exemple, alors que sont interdites les substances influant sur la performance?

Le principe du LZR Racer repose pourtant sur des travaux de recherche et de développement multidisciplinaires exemplaires. Les turbulences provoquées par les mouvements de la nage et l’avancée dans l’eau provoquent une succion dans le sens opposé au déplacement. Dans un premier temps, des experts en dynamique des fluides et en modélisation informatiques ont mesuré les endroits où se forme cet effet sur le corps de 400 nageurs de haut niveau. Des experts en textiles de performance et en conception de maillots ont alors pu se baser sur ces données avec l’aide de physiologistes pour créer le maillot le plus «optimal possible».

Mais voilà, quelle différence maintenant si les records dépendent des maillots qu’offrent les commanditaires? On est alors dans la situation où l’on ne bat plus un record parce qu’on est le meilleur nageur, mais parce qu’on avait un meilleur équipement que l’athlète précédent.

La façon de battre un record, ou la cause de celui-ci, est secondaire. Quelqu’un, portant le logo de la compagnie X et le drapeau du pays Y, est arrivé plus vite à franchir la ligne d’arrivée, point. Les journalistes peuvent ensuite faire un tableau des médailles et on vendra des maillots faits «du même matériel que celui utilisé par (insérez ici le nom de votre champion favori)».

Les Grecs de l’antiquité s’affrontaient nus dans leurs stades. La coutume découle de leur amour du corps parfait, disent les historiens. Mais ne peut-on y voir aussi un désir d’authenticité? Sans appui autre que celui de sa seule personne, l’athlète est l’unique détenteur de son exploit.

La victoire et le dépassement perdent leur sens s’ils sont attribuables à un agent extérieur. L’interdiction de l’utilisation de drogues ne vise pas seulement à protéger la santé des sportifs, elle tente aussi de préserver la valeur des réalisations sportives.

Il y a un siècle cette année, Pierre de Coubertin énonçait le credo olympique: «L’important dans la vie, ce n’est point le triomphe, mais le combat; l’essentiel, ce n’est pas d’avoir vaincu, mais de s’être bien battu.» Une course technologique pour gagner la fraction de seconde de la victoire vient changer l’esprit porté par ce credo. Si c’est la direction que le domaine du sport prend, la société devra réaliser que l’athlète ne sera qu’un des facteurs de la victoire parmi d’autres.

Des toxines dans les biberons : information toxique

L’organisme pour la protection de l’environnement et de la santé publique Toxic Nation a récemment publié sur son site Internet une étude annonçant qu’en présence de liquides chauds, des biberons de plastique laissent fuir des quantités significatives et potentiellement dangereuses de bisphénol A. Le problème, c’est que cette expérience est faussée et erronée. Elle est trompeuse et pratiquement mensongère.

La récente inquiétude concernant la présence du bisphénol A dans des biberons illustre que, malheureusement, les organismes environnementaux pratiquent bien souvent une désinformation et une manipulation des données scientifiques pour leurs propres fins.

En février 2008, Toxic Nation rendait public son «Rapport sur les biberons toxiques». On y lit que «les résultats de l’étude indiquent que le manque de régulation canadienne du bisphénol A expose des nourrissons et des enfants à des niveaux potentiellement dangereux de ce produit».

Leur méthode semble simple. Dans un premier temps, on laisse reposer dans un biberon de l’eau à température de la pièce pendant vingt-quatre heures et on mesure la quantité de bisphénol A. Dans un second temps, on teste le même biberon, mais en le déposant, rempli d’eau, toujours pour vingt-quatre heures, dans un four à 80 °C. On mesure à nouveau le bisphénol A présent dans l’eau. Cette seconde mesure, prétendent les auteurs de l’étude, «simule l’effet de 60-100 lavages».

Avec cette méthode, rien ne peut être détecté à température de la pièce, mais des concentrations de 5 à 8 ppb de bisphénol A sont décelées après chauffage. Toxic Nation annonce donc que «les niveaux de bisphénol A augmentent exponentiellement lorsque les bouteilles sont chauffées».

Le hic, c’est que le bisphénol A mesuré par ce protocole représente seulement la quantité totale qui se retrouvera dans l’eau du lave-vaisselle pendant 100 lavages, puis concentré dans le volume d’une seule bouteille. Buvez-vous souvent ce qui sort de votre lave-vaisselle?Aucun parent ne chauffera du lait à 80 °C dans un biberon pendant des heures pour le donner à son enfant. Votre bébé ne sera jamais exposé aux concentrations annoncées par cette étude douteuse.

Le rapport omet aussi de mentionner que les études démontrant des effets toxiques à d’aussi basses concentrations sont contestées par certains organismes gouvernementaux, par exemple l’Autorité européenne de sécurité des aliments.

Bien peu se donneront la peine de lire ce protocole. Je ne l’aurais pas consulté si un collègue de travail ne m’avait pas incité à y jeter un coup d’œil.

Le but de cette manœuvre de Toxic Nation est moins de fournir une information de qualité que de forcer un climat d’inquiétude. La population serait alors plus susceptible de faire pression sur le gouvernement pour faire interdire le bisphénol A.

Un tel stratagème a peu à voir avec la science. On décide avant de tester ce que l’on veut que notre étude montre. Quel comportement pourrait être plus inapproprié pour un organisme qui se drape dans sa vertu et se vante de son désir de prévenir la population canadienne de dangers menaçant sa santé?

Molécules : chimiques ou naturelles?

13 septembre 2007, parlement de la Nouvelle-Zélande – La députée Jacqui Dean présente un projet de loi visant à bannir le DHMO. Cette substance, le monoxyde de dihydrogène ou acide hydroxylique, est le principal constituant des pluies acides : il accélère la corrosion des métaux. Sous forme gazeuse, il cause des brûlures graves. Le DHMO explose au contact du sodium et peut causer l’asphyxie.

Même confrontée à ces faits, l’industrie continue à utiliser le DHMO comme solvant et comme additif alimentaire. Il sert à distribuer les pesticides et à opérer des centrales nucléaires. Chaque jour, nous sommes exposés à des quantités importantes de ce produit. Le silence des gouvernements sur le DHMO résulterait-il de pressions de la part des lobbys industriels?
À ce jour, tous les pays taisent les dangers du DHMO à leur population.Le projet de loi de Jacqui Dean a été rejeté aussitôt présenté. Pourquoi? Le bureau du ministre de la Santé a refusé de bannir… l’eau.

On a poliment informé la députée que le monoxyde de dihydrogène n’est que le nom chimique du bon vieux H2O. Jacqui Dean a été victime d’un canular circulant depuis 1989. La campagne anti-DHMO tente d’illustrer à quel point il est facile d’induire la panique et la confusion au sein du public à coups de jargon et d’arguments tronqués. La réaction que le canular suscite en révèle davantage sur notre société, au bord de la… chimiophobie. Les produits s’annoncent biologiques pour contraster avec les produits «chimiques». Mais qu’est-ce qu’un produit chimique par rapport à un produit naturel? On prétend qu’il y aurait deux classes de substances : les chimiques, créées par l’homme, et les naturelles, provenant de la nature.

Aujourd’hui, c’est une frontière imaginaire qui sépare le naturel du chimique dans la vision populaire. Une molécule extraite d’une source naturelle sera identique à celle synthétisée par l’homme. Les écarts passés ont suscité la méfiance envers les produits inventés et fabriqués en laboratoire. Dans le même élan, les produits tirés de «la nature» ont été idéalisés. Mais la source d’un produit ne garantit pas son caractère sain pour l’homme, pas plus qu’elle ne laisse présupposer un danger.

La perception, erronée, qu’une molécule naturelle sera nécessairement bénéfique est trop souvent répandue par les médias et fait la fortune des publicitaires. Induits en erreur par cette perception, certains dépensent des fortunes pour des produits de santé naturels non testés, aux dépens de médicaments. Des produits anodins ont même été bannis.

L’inconnu effraie, et bien souvent l’information que nous recevons, même par le biais de médias bien intentionnés, est colorée pour mieux nous accrocher. Nos peurs et nos préjugés complètent le travail. Comment faire la part des choses sans posséder une formation avancée en chimie, en toxicologie, en pharmacologie ou en biochimie?

Il n’y a pas de solution magique. Un nom compliqué n’est pas synonyme de danger, pas plus que les adjectifs naturel ou biologique ne sont des preuves de qualité. L’aspirine est cinq fois plus toxique que l’acétone – du solvant à vernis. La caféine (nom chimique : 3,7-dihydro-1,3,7-trimethyl-1-H-purine-2,6-dione), elle, l’est 20 fois plus. Pourtant, qui de nous est mort d’une tasse de café?

Tout peut être toxique une fois dépassé un certain seuil et, présenté sous un angle particulier, tout peut avoir l’air dangereux… même l’eau.