Monday, May 26, 2008

Les épices moléculaires du Shiraz


Version soumise pour publication à l'Agence Science Presse


En tâchant de trouver d’où venait le goût poivré des vins de Shiraz, des chercheurs ont trouvé l’origine du goût du…poivre. Malgré qu’il soit l’épice la plus utilisée, on ignorait ce qui lui donnait sa saveur. L’épice des vins de Siraz restait aussi une énigme. Alan Pollnitz, de l’Institut de recherche australien sur le vin, a fait d’une pierre deux coup en découvrant la molécule responsable de cet arôme : la rotundone.

Les chercheurs désiraient trouver la molécule responsable de l’arôme caractéristique du Shiraz. Pour trouver les molécules responsables de l’odeur, les chimistes utilisent souvent la chromatographie en phase gazeuse : les molécules volatiles s’écoulent dans une longue et mince colonne dont elles sortent l’une après l’autre. Elles sont analysées à leur sortie de la colonne.

Mais voilà, la rotundone ne sort qu’après un long moment de l’appareil. Si long que les chimistes ne l’avaient jamais détecté dans le vin; il aura fallu la persévérance de l’équipe d’Allan Pollnitz. Encouragés par leur découverte leur équipe a étudié des grains de poivre et y ont trouvé des concentrations importantes de rotundone.

En plus de résoudre une vieille énigme, cette découverte aidera à élaborer des vins d’une qualité toujours plus grande. Mais tous ne perçoivent pas le goût de la même façon; Alan Pollnitz explique que chaque personne perçoit différemment les aromates. Une pincée de poivre ou un verre de vin de Shiraz n’aura donc pas le même goût pour chacun. Encore une preuve que tous les goûts sont dans la nature.

Indiana Jones & the Skull of Jar Jar Binks

What I thought of the new Indiana Jones movie?

George Lucas really need to stop doing sequels of his movies…

THERE IS NO METAL IN GUNPOWDER! That one just made me sad…

And what of that ‘Hiz zkeleton iz made of pure crystal’? I hope so!!! Ours as well! That one… well, let’s say I had to figth to not laugh too loud.

Wednesday, May 21, 2008

Un congrès dans le monde de Warcraft

Version pré-éditée d'un article accepté le 20 mai par l'Agence Science-Presse

Au premier coup d’oeil, le biophysicien assis devant son ordinateur semble jouer à un jeu vidéo. En réalité son personnage est en route pour la toute première conférence scientifique organisée dans plus populaire des jeux en ligne, World of Warcraft. Dans ce jeu on incarne un personnage qui interagit avec des millions d’autres joueurs au sein d’un monde virtuel digne du Seigneur des Anneaux.

Plusieurs chercheurs voient comme un sujet d’étude ces univers avec leurs règles sociales et économiques mimant le monde réel. John Bohannon, chroniqueur à la revue Science, y a vu une opportunité d’unir son amour des jeux et de la science. Inspiré par ces recherches, il a organisé un congrès sur la convergence entre le réel et le virtuel… à l’intérieur même d’un univers virtuel!

Puisque les mondes virtuels servent désormais de sujets d’étude, mais peuvent servir aussi de plates-formes de rencontre et de partage de données, l’idée d’un congrès virtuel était séduisante. Du 9 au 11 mai, des spécialistes des univers virtuels ont pris place derrière leurs écrans. Par l’intermédiaire de leur personnages d’elfes et de trolls, ils se sont assemblés dans les égouts fictifs de Lordaeron.

Si l’environnement est cocasse, le sujet est sérieux. Pour John Bohannon, il semble inévitable que des sciences comme l’anthropologie, la psychologie, la sociologie et l’économie se tournent vers l’étude du monde des jeux en lignes. Des chercheurs travaillant sur le virtuel étaient invités pour animer les conférences et participer aux débats. Les sujets pouvaient plaire à chaque spécialiste : relations entre le système économique réel et celui de World of Warcraft, mouvements sociaux dans l’univers virtuel, adoption de personnalités alternatives par les joueurs et signification de l’amitié et des valeurs dans la réalité virtuelle. Lors de la dernière conférence, tous ont partagé leur vision du développement futur des mondes virtuels. «C’est comme une vraie conférence finalement!», confie Sébastien Légaré de l’Université Laval, participant au congrès.

On respecte même dans le monde virtuel les traditions des congrès. Les personnages recevaient un sac promotionnel avec programmes et vêtements virtuels à l’effigie du congrès. Les conférences prenaient la forme de tables rondes et de débats animés par un président de séance. Une fois les conférences terminées, les participants, étaient invités à des activité récréatives pouvant plaire aux joueurs de World of Warcraft. Leurs personnages ont pris part à un tour de zeppelin gnome, exploré des catacombes, mené l’assaut sur une ville ennemie et célébré un mariage troll…

Attablé à la table d’une auberge virtuelle, John Bohannon, par son personnage Gonzorina, communique son enthousiasme pour cet événement. «Assis ici, nous prenons part à une expérience impressionnante». Non seulement un tel événement est un pas vers une nouvelle implication du monde virtuel dans le réel, mais ils ont un impact environnemental très faible. Il reste encore toutefois bien des défis à relever, l’interaction dans un monde virtuel restant limitée. Néanmoins, l’aspect virtuel gagnera en importance dans la société et la science ne fera pas exception, prédit-il, des événements comme celui-ci sont un pas vers le web 3.0 : une toile interactive et 3D.

Et le trophée va à... Nature et la NASA

Version pré-éditée d'un article accepté le 20 mai par l'Agence Science-Presse
C’est désormais une tradition de l’Internet : les Webby Awards récompensent chaque année les meilleurs sites du Web. Pour 2008, l’Académie internationale des arts et des sciences digitales a annoncé la semaine dernière qu’elle décernera le Webby du meilleur site Web de science à Nature.com. NASA Earth Observatory recevra le prix du public dans la même catégorie.

Le trophé en spirale argentée des Webby Awards récompense depuis douze ans l’excellence de sites Internet sur la base du contenu, de la conception et de l’interactivité. Le concours comporte une centaine de catégories, de l’art au voyage en passant - bien entendu - par la science.

Cette dernière catégorie veut reconnaître le meilleur site distribuant une information reliée à l’exploration scientifique. Le jury de l’Académie a penché pour le portail de l’actualité scientifique Nature.com, mais le public lui a préféré l’Earth Observatory. Un coup d’œil suffit pour comprendre. La NASA permet d’y suivre en tout temps la trajectoire de ses satellites en orbite et présente avec une description des mission les plus populaires. Le plus grand attrait reste site reste néanmoins les photographies impressionnantes de notre planète avec ses cyclones, feux de forêts et éclairages nocturnes enregistrées par divers satellites.

Les deux lauréats l’auront emporté sur les sites Microscope Imaging Station de l’Exploratorium, NASA's Jet Propulsion Laboratory et Water: H2O = Life du Musée américain d’histoire naturelle. Un dernier défi attend les lauréats lors la cérémonie de remise le 10 juin prochain: la tradition des Webby demande de limiter chaque discours à... cinq mots.